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D’après un récent sondage* auprès de 200 DRH, plus de la moitié d’entre eux retiennent la qualité de l’orthographe – et de l’expression écrite en général – comme critère de sélection à un poste. Cette « grande consultation sur l’orthographe et l’employabilité » confirme l’importance de la maîtrise des règles de français dans le milieu professionnel. Car, au-delà du dossier, les recruteurs scrutent aussi les pages des candidats sur les réseaux sociaux. Ils savent que leurs collaborateurs véhiculeront l’image de leur entreprise, notamment à travers les 34 mails rédigés en moyenne chaque jour**. Ils préfèrent donc prendre le moins de risques possible en privilégiant des profils rassurants sur cette question, y compris à des postes scientifiques ou techniques.

Signe des temps, un autre domaine où l’écriture reste fondamentale est celui des sites et applications de rencontre. La photo d’un profil est bien entendu importante (quoi qu’en disent certain-e-s !), mais ne peut être dissociée de l’écrit qui l’accompagne. S’exprimer via un clavier transmet des informations qui contribuent là également à une forme de sélection, qu’elle soit consciente ou inconsciente. Cette attitude s’observe davantage auprès des classes socio-professionnelles moyennes et supérieures, pour lesquelles la qualité de l’orthographe correspond à un milieu social. Une écriture de mauvaise qualité est souvent mal perçue, engendrant un désintérêt. Ce comportement laisse peu de place à une bonne surprise puisque l’écrit intervient en premier lieu dans cet environnement où l’on juge et l’on trie rapidement. « On n’a qu’une fois l’occasion de faire une bonne première impression » s’avère d’autant plus vrai dans ce contexte, où l’individu peut disparaître en un clic.

* Sondage Le Parisien-OpinionWay janv. 2019

** Source arobase.org/Chiffre 2018