Il est ici uniquement question de police d’écriture car la police – municipale ou nationale – est, de fait et comme chacun sait, non sexiste ! Un élève de la Haute école d’art et de design de Genève a en effet créé une police de caractères inclusive par nature puisque la graphie imaginée intègre simultanément les formes masculine, féminine et pluriel. Tristan Bartolini a même remporté un prix décerné par la Croix-Rouge de Genève pour sa réalisation, bien nommée L’inclusif-ve.
En effet, le langage « neutre », quand il est employé, revêt des formes diverses (parenthèses, point ou tiret séparatif). Il impacte cependant la lecture en perturbant la fluidité naturelle. Si l’intention de l’inventeur de L’inclusif-ve est louable et en est même récompensée, on peut reconnaître que son usage reste peu transposable au quotidien. La typographie, aussi esthétique soit-elle, rend la lecture difficile ; quant à la prononciation, elle reste mystérieuse. Impossible dans ces conditions de faire appel à un correcteur d’orthographe, qu’il soit humain ou informatique.